ROAD BOOK
Voici le carnet de voyage ;)
Hitchhiking chez les kiwis :-)
Me voici à Wanaka et je souhaite me rendre à Franz Joseph sur la côte ouest de ce fabuleux pays, environ 283 km de route de montagne. Bon cela parait faisable, il est 9h30 et le temps est absolument idéal pour le stop... puisqu'il pleut des cordes!
Je mets donc consciencieusement mes chaussures, mon manteau puis ma veste de pluie et c'est parti... Euh, non d'abord il faut que je protège le sac sous la cape. Je retire donc vite ma veste de pluie, mets mon sac sur le dos et remets ma veste de pluie. Toujours pas prêt, j'ai oublié la carte. J'enlève ma veste de pluie, le sac à dos, je prends la carte, referme le sac, le remets sur le dos, renfile la veste de pluie et là, c'est toujours pas parti car j'ai oublié le téléphone qui me permet d'avoir ma position et la boussole! Pour savoir où je suis et où je vais c'est bien utile! Bref j'arrache tout, je remets tout le plus vite possible mais trop tard, je suis déjà trempé! Bon et bien là je crois que je suis bien parti! Aller hop en position, on lève le pouce, on sourit comme s'il y avait une caméra et on regarde passer les gens, et les gens, et les gens...Yes! Juste dix minutes d'attente et je vois un clignotant! Youpi!
La première voiture qui s'arrête est un 4x4 avec Jonny, dans la vingtaine.
Tout d'abord il enlève tout ce qu'il a sur son siège dont les tongs et le soutien gorge de sa copine qu'il est fier de me montrer, bon j'ai vu... Décidément en NZ les soutifs en liberté on en trouve vraiment partout! Ils sont pourtant parfois si bien verrouiller qu'il est difficile de les libérer! Bref très sympa James. C'est un chasseur qui me montre avec enthousiasme son sac plastique rempli de peau de renard, il me les fait toucher et me dit qu'il va en faire des gants bien chaud pour l'hiver. Ok c'est une idée, pauvre renard. Personnellement je verrais bien les potes de Rox et Rouky se faire des préservatifs en peau de testicules moi! Bref, nous faisons 3km ensemble avant qu'il me dépose devant chez lui, juste après le pont d'Albert Town, sur la route de Franz Joseph. Avant de me laisser sous la pluie, il prend une paire de ciseaux, découpe un morceau de sa "récolte" et m'offre en cadeau un petit bout de peau de renard comme porte bonheur pour mon voyage.Me voici ravi et plein de chance avec cette peau de bête! Merci James, j'oublierai pas. ;)
La pluie a maintenant redoublée d'intensité, je le savais avant de descendre car les essuie glaces étaient en deuxième vitesse. Je mets vite fait ma cape au dessus de tout et je sors! Au moment où je me rends compte que ma cape est à l'envers, je suis posté juste après ce pont en attendant mon prochain moyen de transport, c'est les gouttes d'eau qui dégoulinent sur ma main et mon pouce en l'air qui me le chuchotent. Oups! Et bien vue que maintenant elle est trempée des deux côtés, elle restera comme ça! Bon plus qu'à attraper la prochaine voiture, sauf qu'ici il en passe une toutes les 5 minutes, ça fait pas beaucoup pour du stop par temps de chien avec une cape retournée dont toute l'eau me dégouline sur le jean. Après 25 minutes de nage, je décide de me poster avant le pont, peut-être aurais-je plus de chance. Après dix bons litres de flotte j'ai l'impression qu'il n'y a plus d'eau à l'intérieur de la cape puisque mes chaussures ont tout recueilli.
Je retourne alors de l'autre côté qui était finalement le bon choix puisque Hiiiiiiiiiiiiiiiii! Une voiture blanche s'arrête illico, yes! Crissements de pneus pour s'arrêter, je vous présente Marc,
chef cuisinier français en NZ depuis trois ans! Avec lui la douzaine de kilomètres passe comme une flèche car d'une part il est super sympa et on discute sans cesse, et d'autre part il a sans doute été pilote de rallye dans une vie antérieure, Yahoo! Il court après son droit de résidence en NZ car il ne veut plus retravailler en métropole, comme je le comprends... Bref bon vent à toi Marc et bon courage pour ta résidence, mais pense à freiner un peu de temps en temps quand même ;)
Je suis donc maintenant posté au lac Hawea, un poste de combat avancé, en première ligne, au pied des tranchées, et toujours sous la pluie! Je me demande bien combien de temps la transformation en crapaud pourrait prendre dans ces conditions parfaites pour mutation. Bref je dois prendre mon mal en patience! D'ailleurs, j'ai jamais vraiment saisi cette expression, "prendre son mal en patience". C'est à dire? On m'explique? Le mal a des poignées, une anse qu'on peut prendre? Ou alors c'est "prendre son male en patience", mais dans ce cas j'opte pour l'impatience et je ne veux pas savoir ce qui se trame derrière tout ça... Bon finalement j'attends quoi. Et comme la patience n'a jamais fait venir les choses plus vite, patient ou pas, je n'ai pas le choix je serai trempé! Pour couronner le tout, le vent souffle dans la direction de la route ce qui fait que j'ai beau être bien protégé sous ma cape, quand il faut se tourner vers les voitures et tendre le pousse, je prends une douche en pleine face. En fait je suis toujours dos au voiture et je tends l'oreille pour me retourner au bon moment histoire d'en prendre le moins possible dans la figure. Le sourire est difficile mais important car il faut les convaincre ces petits conducteurs, leur déclencher le déclic qui va les faire freiner! Bon c'est pas le paradis du stop, ces conditions ne feraient même pas rêver Tim Burton, quoi que, j'ai là une belle vue qui me fait penser à Big Fish.
Bon ok, je vous entends d'ici, ça me fait une belle jambe! Et hop, encore une expression saugrenue! Mais cette fois-ci, pas le temps de s'attarder sur de belles guiboles ou pas, mon voyage repart à l'instant. Youpi! Je vous présente Erwin et Isabella,
un couple hollandais qui fait un road trip de 6 semaines dans le pays et qui vont à Franz Joseph! Héhé j'ai trouvé le taxi gratuit parfait et en plus ils ont l'air très sympa! Nous commençons donc à rouler, et nous faisions à peine connaissance qu'un panneau lumineux rouge clignotant nous indique que la seule route qui mène à Franz Joseph a subi ce matin des éboulis de roches et est fermée jusqu'à nouvel ordre. Et que ce nouvel ordre nous donnera plus d'informations à 14h seulement pour savoir si la route réouvrira et si oui, à quelle heure. Oups. Décidément les éléments sont contre mon stop du jour, mais il en faut plus pour me décourager! Comme cela arrive régulièrement et que les kiwis sont rodés à ce genre de "réparations", nous optons donc pour y aller quand même et d'attendre devant le barrage, au pire nous passerons la nuit au motel du coin en attendant la réouverture. En route pour Franz Joseph! En chemin les paysages sont dantesques, du James Cameron movie par excellence! Le rouge le vert et le jaune se battent sans concession pour obtenir les meilleures places sur mes photos, le combat est impitoyable! Malheureusement ce tableau ne rend pas vraiment en photo du fait de la pluie battante, mais mes yeux en auront sans doute pris quelques couleurs de plus. Nous arrivons après 50km au point critique. Devant nous une file de plusieurs centaines de mètre de voitures qui jouent à la queue leu leu, sympa. De nombreux voyageurs jonchent là, au motel-bar-restaurant-shop-banque-poste-toilettes du passage, les roi du tout en un. Nous nous glissons parmi eux et profitons du restaurant pour déjeuner quand tout à coup, surgit du comptoir de la réception une conseillère touristique du national parc, habillée comme... une conseillère touristique, et qui nous parle... comme une conseillère touristique! Cependant, ce qu'elle a à nous dire pourrait nous faire perdre le sourire, car de la journée le passage ne va pas réouvrir! Aïe! Le coup de massue, le coup de pelle, la douche froide! Euh non ça c'est déjà fait! Bref, nous n'avons plus qu'à attendre demain matin. On finit nos assiettes que l'on vient de recevoir alors que dans le même temps tout le monde décampe. Repus, nous allons regarder les prix pour la nuit. AHHHHHHHH! Oups, désolé je viens de voir le prix de la single room du motel. "Mais je ne comprends pas, nous obtenons des actions en bourse chez MOTEL SA pour ce prix?" Fort heureusement mes partenaires de stop ont le même budget que moi et nous décidons donc de retourner à Wanaka pour retenter l'aventure demain matin en croisant les doigts. Le retour est bien calme et facile comparé à l'aller, et surtout, au sec! Décidément ma journée de stop restera mémorable, 3 voitures, 4 voyageurs, 5heures, 150km."Qu'as-tu fais aujourd'hui? Du stop. Pour aller où? Nul part, je suis retourné au point de départ!" ;)
Et là, on arrive en ville... Je file au YHA, mon “hostel” précédent, chez qui il ne reste plus de dortoir, mais juste une chambre double au prix d'un bras! Aïe. Je remets mon manteau, mon sac, ma cape dans le bon sens, non pas deux fois dans la même journée quand même, et je pars à l'assaut des guesthouses. La première : "full". La seconde : "Sorry, no vacancy." La troisième a une single room pour 83$!!?!! Non merci! La quatrième : "sorry, full". Je commence à me dire que je vais devoir exploser le budget quand me vient une idée. J'ai rencontré des locaux la veille et j'ai leur facebook! Comme quoi ça peut servir cette petite bête bleue! Je vais donc là où je capte le wifi de la ville, soit sous la pluie, et je les contacte donc pour savoir s'ils ont quelque chose pour moi, un matelas, un sofa, un tapis, une niche pour chien, je prends tout, de toute façon je risque rien, j'ai ma cape! Après une bonne dizaine de minutes à regarder si j'ai des réponses avec un espoir sans fin, le premier me renvois qu'il est sur Queestown pour deux jours, mince! La deuxième, 15 minutes après, me dit toute désolée qu'elle est dans une maison partagée et qu'elle ne peut pas héberger. Super! Cependant, tout n'est pas perdu, enfin presque car on ne sauvera plus mes pompes! Émilie a des contacts dans ma première guesthouse et les appelle, bingo! Des voyageurs coincés de l'autre côté des cailloux ont annulé, me voici sauvé pour la nuitée! Merci Émilie sans toi je dormais dans le lac :)
En avant pour checker et prendre une bonne douche chaude, celle-ci croyez moi, elle est bien méritée!
Le lendemain, je fais 10km de stop avec Luke,
un chasseur sympathique, pour le voir soudainement s'engouffrer dans un chemin de terre... Un peu sur mes gardes, je lui demande où il va ainsi et me répond qu'il passe juste dire bonjour à des potes. Un peu surpris je lui demande s'il compte repartir vers ma route après la pause car je peux descendre ici et retendre le pouce. Il me dit “non non, t'inquiète pas on prend un café et on repart”. Bon, plutôt cool. On arrive et on boit une bière offerte dans la minute qui suit notre arrivée par son ami fort sympathique qui est en plein déménagement.
Vous avez deviné la suite? Je lui demande s'il veut un coup de main pour charger le camion, il refuse d'abord car il a toute sa journée, je lui réponds que je ne suis pas pressé et nous voilà à charger la camionnette. Après une autre bière le camion est chargé et voilà notre ami parti à fouiller dans ses affaires pour me sortir sweatshirt du club d'aviron de Wanaka qu'il m'offre échange de mon aide, ça, ça n'a pas de prix!
On reprend la route avec Luke pour quelques kilomètres et Peter est mon second lift du jour.
Il va sur Omarama et m'avance de 85 km! Wahoo! Je ne cesse de prendre des photos tellement la route est belle, les paysages défilent comme par enchantement ce qui me fait comprendre pourquoi de nombreuses scènes extérieures du seigneurs des anneaux furent tournées ici! Peter est tellement gentil qu'il m'arrête à tous les points de vue pour que je puisse profiter un peu mieux de ce paysage incroyable, merci merci :) Justin est mon troisième lift,
il va sur Twizel soit 35 km de plus, je touche au but:) il vit dans un ranch et élève des moutons et ça je peux le sentir dans son 4x4! Il parle peu mais c'est pas plus mal car son accent pourrait tailler du beurre congelé! Bref je capte presque rien! Je descends donc à twizel et vous ne devinerez jamais quel fut mon quatrième lift! Peter again! :),
il a fini ce qu'il avait à faire sur Omarama et m'a pris au passage à Twizel juste au moment où Justin me déposait, je n'avais même pas encore le pouce levé que son SUV s'immobilisait à ma hauteur avec un grand sourire au conducteur, que du bonheur! Il me conduit jusque Christchurch où il vit et me propose même de dîner avec sa famille, malheureusement j'ai déjà réservé ma chambre à Kaikoura et doit faire du stop avant la nuit! Bon vent Peter, et encore merci :)
Deux minutes d'attente, même pas le temps d'avoir la moindre sensation d'attendre que Jayne et sa fille m'ouvrent leur coffre pour m'emmener à Kaikoura. En chemin nous discutons quelque peu puis les filles parlent, parlent et parlent entre elles, bref de vraies nanas, j'ai l'impression de revivre des trajets avec mes soeurs, que du bonheur ;) ! Cela me berce et il faudra qu'elles me réveillent à destination, juste devant mon hostel dont elles ont cherché l'adresse sur internet. Adorables! En partant elles s'excusent même de ne pas pouvoir m'héberger car elles sont de sortie chez des amis, quelle savoir vivre! Merci encore les filles et bonne soirée. Me voici donc dans mon hostel après deux jours de stop qui ne me donnent qu'une envie : ne voyager plus que par ce biais!
En image voici un petit best of des stops :
Pitt, le guide de l'extrême,
Le flic de Welligton, et oui le stop en voiture de police c'est faisable :) héhé
Mark, l'autostoppeur en retraite,
Le dépanneur de l'extrême,
Mike, un ami qui vous veut du bien,
Notre père de famille préféré,
Nos soeurs de coeur super dynamiques,
Notre surfeur préféré,
Notre Maori préféré, merci de me laisser deux-trois doigts après la poignée de main ;)
Et enfin, notre panneau qui ravagea nos cookies!
Bref un grand merci à tous...
Enfin avant de conclure ce billet sur le voyage en stop au pays des Kiwis, je voulais partager avec vous ce moment tout particuliers :
Quelques jours et nombreux stops plus tard, je voyage avec Maike en Working hollidays Visa Australien qui fait le même parcours que moi dans le nord, et que vous avez pu voir sur les photos. Nous faisons du stop pour Hahei quand il commence à faire nuit... Nous sommes à une station service, demandant notre chemin vers un motel quand le client suivant nous demande où nous allons, nous le suivons un peu plus loin et il nous indique les prochains backpackers si jamais nous ne trouvions pas de lifts pour Hahei. Nous attendons donc dans le noir, sous un lampadaire et avec les frontales pour s'éclairer et éclairer notre panneau quand Brian stoppe sa voiture devant nous. Il nous dit qu'il ne va pas à Hahei mais aussi que nous ne trouverons plus personne pour faire cette route car elle n'est pas sans danger et peu de personne la parcourt de nuit. Il nous propose alors de venir dormir chez lui, de partager un dîner et de recommencer demain matin au levé du jour. Nous lui faisons confiance et c'est avec une incroyable convivialité que Brian nous conduit. Nous partageons sa pizza et le riz aux légumes que nous lui préparons. Après dîner il nous emmène voir les étoiles sur la plage car le ciel est dégagé. Un spectacle inattendu nous attend, c'est l'un des meilleurs coins de Nouvelle Zélande pour observer le ciel et nous passons plus d'une heure à observer toutes ces lumières qui jaillissent de l'infini. La voie lactée est parafitement visible, c'est vraiment beau, en voici la preuve en image :)
Nous rentrons, discutons un bon moment de milliers de choses avant de passer une courte nuit. Le lendemain, Brian avait déjà préparé le petit déjeuner et lisait son journal avec un grand sourire. Après de bons toasts beurre confiture, Brian nous emmène sur la route principale d'où il nous sera possible de faire du stop en sécurité. Nous n'avons plus de mots pour le remercier suffisamment d'un tel accueil, d'une telle générosité, d'une telle simplicité de vie. Nous prenons une véritable leçon, comme tous ceux qui sont coincés dans l'engrenage de notre société et qui ne soupçonnent même plus l'existence de ce simple bonheur, celui de partager. Alors juste un simple mais profondément sincère merci, merci Brian, tu nous as offert bien plus qu'une hospitalité.
J'en tire qu'en retour, le plus que nous puissions offrir,
Ce n'est pas seulement un merci et un grand sourire,
Mais c'est de ne jamais oublier et toujours garder en souvenir
Que le bonheur est accessible à chaque instant, à chaque moment,
Qu'il est inutile de le chercher puisqu'il est toujours présent,
Mais qu'il faut simplement en être conscient.
Merci Brian et bon vent :)
Montez sur la moto, on traverse le Laos!
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Vientiane, un marché et des temples
À contre coeur, que du bonheur
Vientiane, une arrivée réconfortante
Vientiane, capitale du Laos m'accueille à cœur ouvert après mon escapade vietnamienne rocambolesque. Dès l'aéroport et un visa « on arrival » en deux minutes, les sourires éclaircissent de concert la nuit laotienne déjà tombée. Il me faut rejoindre le centre ville et pour cela plusieurs possibilités s'offrent à moi, taxi, Tuktuk ou bus, ce dernier sera mon choix. Direction l'arrêt de bus mais celui-ci est vide, et aucun n'ose percer l'horizon pendant 20 minutes, ce sera donc la marche jusqu'au centre ville finalement à seulement 2 kilomètres. J'ai à peine fait 200 mètres que j'ai déjà croisé de nombreuses femmes assises chacune à une table d'écolier, un grand registre et un stylo devant elles. Je me dis qu'il s'agit de stands de péages pour les bus et tuktuks comme en Inde, mais aussi nombreuses j'ai des doutes. Et comme dirait l'autre, quand on ne sait pas... on demande ! Et bien il s'agit en fait de la loterie nationale, je ne savais pas que les laotiens étaient de sacrés joueurs ! Les femmes sont adorables, m'expliquent qu'il n'y a plus de bus, me posent plein de questions et rigolent à me savoir marcher jusqu'au centre ville avec mon gros sac à dos. En fait les bus ne circulent que le jour ici, j'aurai pu attendre longtemps... Dans la discussion, une voiture s'arrête, c'est le mari de l'une d'elles. Tellement gentil que deux minutes plus tard j'étais dans le coffre du pickup en direction du centre ville. Le Laos, ça commence plutôt bien. Me voici maintenant à chercher une guesthouse dans mon budget, et très rapidement je suis aidé par les locaux qui spontanément viennent vers moi pour m'indiquer les meilleures places pas chères. Ils sont très souriants, gentils et d'un calme Olympien, le contraste avec la Chine et l'Inde est saisissant. Je me retrouve donc dans une des meilleures adresses de backpackers de Vientiane, juste ce qu'il me fallait pour décompresser après mon aventure carcérale.
Après une excellente soirée en compagnie d'une bonne dizaine de baroudeurs venus de tous les continents, une bonne nuit de sommeil me permettra de repartir comme neuf à l'attaque de ce pays qui de premier abord semble véritablement accueillant.
Le Vietnam? La case prison, un mars, et ça repart!
J'ai pris mon avion pour Hanoï tout content de me rendre en Indochine et tout se passait bien jusqu'à l'arrivée au Vietnam...
Je me présente au guichet pour les visas à l'arrivée, le douanier prend mon passeport, me regarde, scanne mon passeport, me re-regarde, re-scanne mon passeport, me re-re-regarde et me demande "avez-vous un visa?"
Et bien non puisque je viens comme tout le monde pour le faire maintenant. Sauf que nous les "frenchies", nous devons faire une démarche préalable en France qui permet de recevoir l'aval de l'ambassade du Vietnam afin d'obtenir un visa à l'arrivée. Or nous avions entamé cette démarche en France sans la finaliser, grosse erreur! Et dans le tumulte de mon départ et du retrait de Marie, cette démarche en ligne est finalement passée aux oubliettes. Alors qu'il aurait simplement fallut que je la fasse en ligne quelques jours avant en Chine, les choses se compliquent très sérieusement à la frontière car sans ce bout de papier le Vietnam n'a aucun renseignement sur moi et me considère de ce fait comme un potentiel terroriste. Les choses bougent alors très vite quand cinq minutes plus tard le chef de l'immigration arrive accompagné de deux militaires armés me présentant un rapport de violation de la loi vietnamienne d'immigration à mon nom, stipulant une forte amande et une reconduite à la frontière. Je fais mine de ne pas bien comprendre les formulations écrites en anglais et refuse de signer. Il m'explique alors avec conviction et fermeté que je vais être reconduis en Chine dans le prochain avion, que je signe ou pas. Je tente de calmer le jeu et leur demande alors s'il est possible de faire cette démarche maintenant en contactant le service qui est encore ouvert en France, sauf qu'ils ne veulent rien entendre et surveillent mes moindres faits et gestes. Je leur explique alors que retourner en Chine est pour moi impossible car mon visa Chinois expire le lendemain et qu'ils ne me laisseront pas entrer, je serai donc dans la même situation en pire car les chinois ne parlent pas un mot d'anglais. La réponse est sans appel : "It's your problem".
Je tente un peu d'humour en lançant un "yes it is", mais il ne rigole pas trop... Oups. Autant jusque là je pensais qu'il pouvait toujours y avoir un arrangement, autant après ces quelques échanges, le regard froid qu'il me lance et les gardes qui m'entourent, je comprends que la situation est bien plus grave qu'elle n'y parait et me fait perdre mon sens de l'humour moi aussi, pourtant il en faut ;)
Je leur dis que je comprends qu'il y a un problème administratif, que je le regrette, mais que je dois contacter mon ambassade pour qu'elle m'aide à trouver une solution. Je sors alors mon téléphone mais il me le prend immédiatement des mains en me disant en Anglais : "Pas de communications, c'est trop tard vous êtes en infraction, maintenant vous nous suivez, vous devez quitter le Vietnam!"
Je le suis donc, pas vraiment le choix, et il m'emmène dans un coin de l'aéroport devant une grosse porte à la vitre fumée. C'est la prison de l'aéroport. Il me met dans une cellule et me dit : "le prochain vol est à 7h30, vous restez donc ici et je viens vous chercher à 7h."
À ce moment précis, je comprends qu'aucune négociation par la discussion est possible, qu'il me faudra trouver un levier sur lequel m'appuyer pour tenter un nouvel arrangement. Je le retiens en lui expliquant une deuxième fois que je n'ai pas de visa pour la Chine, qu'il va donc se produire la même situation. Il me répète son fameux : "it's your problem" mais me glisse également "vous avez un billet pour un autre pays?"
Je lui réponds que je peux peut-être modifier mon prochain vol pour décaler les dates et obtenir un billet pour un pays qui ne nécessite pas de démarche préalable au visa mais il me répond sèchement : "Et comment puisque vous n'avez pas le droit de quitter cette pièce, vous ferez ça à en Chine", puis il s'en va.
Il est minuit passé, j'ai moins de 7 heures devant moi pour trouver une solution car je NE DOIS PAS ALLER EN CHINE! Ce serait la pire situation.
J'ai donc toutes les données du problème, mais pas les bonnes cartes en mains. Une sacrée partie d'échec que je n'ai pas le droit de perdre. Il me faut vérifier les pays ne nécessitant pas de démarche préalable, trouver une connexion internet, acheter un billet en ligne pour le Laos au départ demain matin, et convaincre le chef de me laisser aller au Laos plutôt qu'en Chine, le tout en cellule, ce n'est pas gagné! Je crois que l'heure qui a suivi fut l'une de mes plus active mentalement que je n'ai jamais eue, je ne saurai compter le nombre de scenarii qui ont défilé, des plus hollywoodiens aux plus rocambolesques.
Finalement j'opte pour l'improvisation et toc à ma porte pour demander les toilettes. Le garde est super sympa, on discute pendant 10-15 minutes et je remarque que mon téléphone se trouve sous mes papiers et mes billets d'avion sur le bureau, qu'il ne peut donc pas voir s'il disparait quelque temps... La décision que je dois prendre maintenant est lourde de conséquences car il n'y aura pas de retour possible. Le garde étant peu vigilant je me dis que c'est possible. Pendant qu'il sort fumer une cigarette à la porte, j'en profite et vais donc aux toilettes armés de mon téléphone. Je trouve le code wifi du burger king, pour info BK123456, merci pour cette simplicité :) Je tente de contacter tout ce que je peux, ambassade, associations,... Mais ne réussissant à joindre personne, j'opte pour l'achat d'un billet d'avion pour le Laos et tenterai de convaincre le chef avec ce levier. Je vais revoir le garde discute de nouveau, repose mon téléphone discrètement et retourne dans ma cellule avec un espoir qui me fait survivre :)
Le chef vient me chercher à 7h. En chemin pour la porte d'embarquement je lui demande si je peux appeler mon ambassade avant de prendre l'avion pour voir s'il peuvent m'aider. Visiblement beaucoup plus détendu il accepte en me disant que j'ai 10 minutes, ouf ! Après un appel bidon que je mime en m'éloignant un peu je reviens lui dire que j'ai un billet pour le Laos en lui montrant la confirmation reçue par mail. Il n'apprécie pas vraiment mais me dit qu'il va se renseigner. Il fait embarquer les Chinois en irrégularité qui étaient mes voisins de cellule, hésite, puis me dit de le suivre et qu'il va vérifier mon billet. Je l'attends devant le bureau de la compagnie aérienne assez confiant, mais à ma grande surprise il revient en furie scandant que c'est un faux et que j'essaye de le rouler, le ton n'est pas à la plaisanterie du tout...
Il donne un appel au motorola et m'ordonne de le suivre en me disant que je prendrai le prochain vol à 11h30. Cependant, il doit y avoir une erreur, ce n'est pas possible, je suis sûr de moi cette fois-ci et refuse de le suivre regardant le mail pour comprendre. Il me crie dessus, passe un nouvel appel motorola, ça sent le roussi... Je lui montre la phrase stipulant que le billet électronique peut mettre jusqu'à 48h pour être délivré et alors qu'il ne peut comprendre le mail en français, coup de chance inouï, à ce moment précis mon téléphone fait retentir la sonnerie marquant l'arrivée d'un mail, le billet électronique. La tension redescend un peu et une fois le billet vérifié, elle est totalement nulle puisque je ne suis plus en irrégularité, il me rend alors mon passeport avec mon billet imprimé pour le Laos et me souhaite une bonne journée avec un grand sourire et une bonne poignée de main.
Un soulagement incroyable me parcourt de toutes parts, l'humour revient, j'achète un mars, et ça repart :)
Un dernier voyage chinois... épique!
De Pingyao je dois me rendre à Beijing d'où je prends l'avion pour Hanoï dans 5 jours. Comme je n'avais pas pu prendre mon ticket de train en arrivant à 5h du matin, les guichets étant fermés, je me suis rendu à la gare à 13 heures pendant ma balade dans cette cité fortifiée. Arrivé sur place, je parviens désespérément à me faire comprendre de la guichetière qui ne fait aucun effort, pour m'entendre dire qu'il n'avait plus de couchette, ni de siège pour Beijing, dans aucun des trains d'ici trois jours. Or, j'ai mon avion dans 5 jours et je veux absolument voir la grande muraille et la cité interdite avant de quitter la Chine! Je dois donc trouver une solution! J'opte donc finalement pour le bus qui fait Taiyuan-Beijing en express et j'achète un ticket de train "stand up" (debout) pour Taiyuan le sur-lendemain à 6h. Il me restera à trouver un bus pour Beijing sur place dans la journée car on ne peut pas réserver. Ça parait assez folklorique mais c'est ma seule option pour éviter 13 heures de train de nuit DEBOUT! Je passe une bonne soirée à discuter avec des chinois en mode touriste qui partagent le dortoir et qui me disent que j'ai beaucoup de chance car la météo prévoit de la neige pour demain et ici c'est rare et très joli sur ces anciennes demeures! Chouette alors!
Le lendemain jusqu'à 16h, pas un flocon à l'horizon. Quand soudain, c'est la tempête de neige! Il tombera 15 à 20 cm en 2h.
C'est très joli en effet, je prends quelques photos, ne me fais pas plus de soucis que cela car je ne réalise pas vraiment et rentre à l'auberge de jeunesse pour profiter de ma dernière soirée bien au chaud. Je partage une partie de billard et trinque une bière avec les routards du moment quand la réceptionniste me glisse ce petit message : "les bus sont annulés à cause de la neige." Oups! Il est 19h, je n'ai plus de moyen de transport pour Pékin, les trains sont complets depuis déjà deux jours et ça ne risque pas de s'arranger avec les intempéries... Là ce n'est plus mes visites qui m'inquiètent mais mon avion pour le Vietnam! On regarde toutes les solutions possibles mais pas de place pour la capitale sauf une, une place debout, la dernière, dans un train qui fait Taiyuan-Beijing et qui part cette nuit à 3h41! Je ne cherche pas à réfléchir car c'est la seule place, vendue! Je ferai le voyage de nuit debout mais au moins un des problèmes est réglé!
Maintenant, reste celui de me rendre à la gare de Taiyuan à 90 km au nord. Les réservations sur internet sont closes car les départs sont dans moins de quelques heures, il faut donc que je fonce à la gare pour acheter un ticket. C'est à 2,5km sur la neige, faisable, mais je dois d'abord rendre le vélo loué. Je mets donc mon énorme sac sur le dos, mon petit sac dans la corbeille à l'avant du vélo et glisse ma poule! C'est tendu mais finalement la poudreuse accroche bien. Le loueur de vélo explose de rire et appelle sa famille à mon arrivée, je pense qu'il ne s'attendait pas à voir revenir son vélo ce soir, et encore moins chargé comme une mule sur la neige! Bref on rigole bien et il m'offre un saké, "c'est ça qu'est bon!" ;)
Bien réchaufé, il me reste 1,5km, j'engage la marche et là c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus délicat que le vélo! En effet sous la poudreuse une fine pellicule de glace me laisse en suspens à chaque pas, pire qu'un film d'Alfred Hitchkok! Je ne sais jamais dans quelle direction mon pied va glisser! Heureusement je trouve rapidement un taxi courageux qui n'est pas rentré au chaud et m'emmène à la gare, ouf!
Une fois au guichet, il ne me reste plus qu'à me faire comprendre et malheureusement... c'est la même guichetière que la veille. La partie s'avère compliquée à tel point qu'à partir du moment qu'elle a compris que je ne parlais pas chinois, elle ne m'écoutait même plus et servait les chinois qui se trouvaient dans mon dos, assez hallucinant comme scène! Juste avant le troisième client j'ai mis mon sac en opposition et lui ai demandé un ticket pour Taiyuan avec l'amabilité d'un ours qui sort d'hibernation sans avoir mangé depuis 3mois! Miracle de l'ours sans doute, elle comprend! Comme quoi ce n'était pas si compliquer de comprendre "ticket" et "Taiyuan"! Bon, il faut s'y faire, la Chine est composée de 1,3 milliard d'habitants dont la majorité considère que sur terre il y a EUX, et ceux qu'ils appellent "les autres", peu importe le continent, le pays, la religion, la couleur de peau... C'est ainsi.
Me voici donc propulsé sur le quai car le train est imminent. J'arrive à trouver l'endroit où je dois me positionner sur le quai en attendant le train grâce à un décodeur à gesticulations chinoises que j'ai sans doute développé ces dernières semaines. Il faut dire que nos cultures sont tellement éloignées que même les gestes sont différents. Pour exemple personne ne comprend si je mets mes deux mains jointes sur l'une de mes joues en penchant la tête et fermant les yeux (dormir). D'accord, je ne suis sans doute pas le Charlie Chaplin du XXIème siècle mais quand même! J'en déduis donc qu'ils ont des gestes totalement différents qui correspondent bien plus à leurs habitus culturels. Pour résumer, en Chine, inutile de parler, inutile de gesticuler, il faut écrire! En revanche pour nous c'est une autre paire de manche car ce n'est pas écrire, c'est dessiner! J'ai donc toujours sur moi un stylo et du papier avec des mots simples à calligraphier qui permettent de presque se faire comprendre si en face on fait autant d'effort... Et dans l'ensemble les chinois sont plutôt serviables et très volontaires, du coup j'ai toujours été aidé rapidement dans les situations complexes, ça change de l'Inde ;)
Bref, c'était la petite anecdote en attendant le train que voici. Dans le wagon, nous sommes environ 30 à être debouts au milieu des sièges et des nombreuses hôtesses qui déambulent avec leur chariot pour vendre des snacks et nous faisant du même coup nous exercer au contorsionnisme comme si nous voulions en faire notre profession! Les 2 heures de ce premier train me laisse un avant goût amer de ce qui m'attend pour Pekin...13 heures! Aïe, ça va piquer!
Je passe l'attente au Mac Do comme tout le monde et après trois burgers, 2 grandes frites et 1 litre et demi de coca, les 4 heures passent. Entre deux frites, j'ai réussi à upgrader mon ticket en sleeper! Ce qui signifie que j'ai un lit, youpi :-)
En avant pour le deuxième train. Je trouve mon wagon, je monte, je cherche ma place, tous les lits sont pris, oups! Je retourne voir le contrôleur pour être sûr d'être dans la bonne voiture et il m'indique de loin mon compartiment, c'est de là dont je viens, ça s'annonce compliqué... Je gesticule donc pour lui faire comprendre que les lits sont pris et que je souhaite qu'il m'accompagne pour venir voir. Ce fut folklorique mais il finit par venir. En effet, un chinois avec un ticket stand up (debout) dort dans mon lit depuis le départ du train dans le sud de la Chine. Ce qui est bien c'est qu'il libère très vite ma place et je peux m'installer dans ce lit. Ce qui est moins bien, c'est que c'est un gros fumeur et que le lit sent le tabac froid à plein nez! S'il y a bien une odeur désagréable... Enfin je ferai avec car c'est toujours mieux que debout!
Avant de m'installer je demande une dernière chose au contrôleur par deux trois gestes, l'heure d'arrivée du train pour caler mon réveil. 9h23! Ah? Mais je conprends pas, le trajet est sensé durer 13h et il est 3h41... Impossible de comprendre le contrôleur qui m'explique en mode speed quelque chose en chinois et s'en va. Me voilà bien rassuré pour ce trajet :-/ Enfin je peux dormir au moins jusqu'à 9h, et si je ne suis pas à la capitale à 9h23, je resterai dans le train puisque la Pékin est le terminus! Je cale donc toutes mes affaires sous le lit et dors comme une pierre jusqu'à 5h du matin.
Pourquoi seulement 5 heures? Et bien c'est précisément à cette heure-ci que mon voisin du dessus, un bon 90 kilos, qui en descendant de son lit a préféré mettre son pied et tout son poids sur ma cheville droite endormie plutôt que sur la marche prévue à cet effet. Évidemment, ça a fait craque! La douleur monte immédiatement au cerveau, me réveille en sursaut et me fait comprendre que cet “ABRJVRTI” vient de me faire une belle entorse, j'en rêvais en Chine! Le pire c'est qu'il ne s'excuse pas et que deux minutes après il revient s'asseoir sur mon autre jambe! Là j'avoue que mon réflex l'a fait se lever en moins d'une seconde! Je veux bien qu'il y ait une grande différence culturelle mais de là à se marcher dessus, quand même pas, et c'est le cas de le dire!
Bref, je passe la fin du voyage à me faire un bandage pour éviter que ça enfle trop puis essayer de penser à autre chose pour oublier la douleur (ce n'est pas non plus une grosse entorse, c'est largement supportable). Finalement je dors un peu et suis réveillé par une contrôleuse qui me dit que j'arrive bientôt à destination. Je me réveille doucement et constate qu'il est seulement 7h30! Du coup je ne comprends plus rien, premièrement le trajet devait durer 13h, ensuite on arrive finalement à 9h23 (soit moins de 6h de train) et maintenant il n'est même pas 8h qu'on me dit que je suis presque arrivé? Mais où allons -nous? Pékin? Gros coup de stress, je file voir la contrôleuse qui parle anglais! Je la trouve rapidement, et elle me rassure finalement en me disant que nous arrivons bien à Pékin! Ouf! Quel soulagement. Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi nous avons 2 heures d'avance et fait mon sac, en scrutant les panneaux du quai... BEIJING (Pékin), j'y suis!
Sur le quai je dois marcher avec mes 30 kilos sur le dos sur toute la longueur du quai, soit environ 800 mètres, prendre le métro puis marcher jusqu'à l'hôtel, bref une vraie promenade de santé pour achever ma cheville. Enfin je suis arrivé, c'est le principal! Quelle aventure...
Tenez le "bambou" de vos baguettes, nous traversons la Chine
Cliquez sur un des liens suivants la photo pour voyager dans une des villes de Chine, dépaysement assuré !
Hongkong ou l'histoire d'un village de pêcheur
Macao, du jeu du Feng Shui et de la vitesseeeeeeeeeeee!
Guangzhou, un commerce à vive allure
Amis romantiques, embarquez pour la rivière Li
Hangzhou, la merveille qui brille de moins en moins...
Shanghai, l'histoire d'un Manhattan de l'Est.
Et si nous réenterrions Xi'an ?
Pingyao, « une miraculée au charme fou » (routard 2014).
Beijing, de Tian'anmen aux Hutongs
Beijing, de palais en musées, le tout sportivement.
C'est au pied du mur... qu'on voit le mieux le mur!
Montez dans le ricksaw, je vous conduis en Inde
Namasté en Inde!
"Just seize the day because you are in I.N.D.I.A. ( I'll Never Do It Again )"
Citation d'un habitant de Varanesi.
Cliquez sur les liens pour lire les articles qui vous chantent sur ce pays où plus que nulle part ailleurs, tout est possible, tout est réalisable, et tout arrive !
New Delhi, juste totalement dépaysant!
Et le train siffla trois fois... pour Agra!
Fathepur Sikri et son divin palais
Les surprenants temples de la dynastie Chandela.
Kovalam, un village de bord de mer aux allures de paradis.
Madurai ou l'étape d'un illustre combattant pour la liberté d'un peuple!
Sur le route de Chennai, ma porte de sortie d'Inde
Happy new year en boardshort!!
HAPPY NEW YEAR 2014 :)
Je vous souhaite donc à tous et toutes une excellente année 2014, qu'elle vous apporte santé bonheur et vous permette de vivre vos rêves plutôt que de rêver votre vie ;)
Après lecture du titre vous avez une idée de la façon dont j'ai fêté ce passage en 2014... Et oui, une saint Sylvestre sur la plage de Kovalam, par 28 degrés en boardshort et souvent dans l'eau à la même température :)
Le tout en compagnie de Bennie, Rogier, Luisa... et toute la bande ;)
Une soirée mémorable pendant laquelle nous avons pu apprécier, ou pas, à quel point les indiens ne tiennent pas à l'alcool... ;)
Un trajet qui vous change le voyage !
Avant de lire ce roadbook, passez par cet article sur Varanesi pour bien comprendre mon état d'esprit à ce moment là : Varanesi, la fin d'un cycle?
Je n'ai pas eu de connexion pendant un bon moment et il y a eu beaucoup de changements et surtout une bonne tourista... en double ! Voici donc un petit récit pour résumer tout ça ;)
Je récupère donc mon backpack à l'hôtel, je tente de réserver un billet de train en ligne, cependant il faut s'inscrire en ligne, facile me direz-vous. Et bien non, il faut obligatoirement un numéro de mobile indien et le mien ne marche plus depuis qu'un vendeur à ventilé ma recharge sur son mobile, bien joué l'arnaque.
Je sais où trouver un numéro indien non associé au site, auprès de 2 touristes sud-coréennes très sympathiques que j'ai régulièrement croisées, dont le matin même sur le Gange. En route pour leur hôtel, il est 11heures, le train par à 18h, j'ai encore le temps. Je les trouve à la terrasse, elles acceptent volontiers de m'aider, je branche l'ordinateur et c'est parti, très lennnn teeeee mennnt avec le wifi de l'hôtel qui ne rame pas plus vite que notre pilote de barque de ce matin (200m en 1heure).
Le site me dit que la session a expirée quand je remplis la dernière case du formulaire !
On recommence, rebelote, on recommence, le wifi plante, on recommence après 20 minutes d'attente, ça marche ! Un miracle. Je réserve mon train, remplis le formulaire, ça plante, on recommence, le wifi plante ! On recommence, ça marche ! Je paye donc en ligne, le formulaire passe du premier coup, la carte passe, étape de vérification par mail auprès de ma banque, et là vous l'aurez deviné, ça plante ! Mais cette fois-ci, c'est le site indien qui n'accepte que les cartes visa indiennes, pratique ! Tous cela finalement pour rien, deux heures de perdues. Il est 13 heures et le train de 18 heures est le seul de la journée, le prochain sera dans 3 jours ! Je file à la réception, je leur demande de payer à ma place en échange du double du prix en cache, ils acceptent mais n'ont pas de carte, le seul à en avoir une reviendra dans l'après-midi me disent-ils, pas le temps d'attendre. L'hôtel suivant accepte, on réserve avec la lenteur d'un wifi guadeloupéen au soleil après un gros déjeuner, sauf que le train est complet, que le prochain aussi et ainsi de suite jusqu'au 29 décembre ! Juste impossible de rester ici 8 jours de plus, je DOIS trouver une solution !
Décidément cette ville veut me garder, mais je ne suis pas de cet avis, j'active le mode « guerrier » et pars rechercher mon backpack en Corée du sud (pour ceux qui suivent)! Un grand merci, un au revoir rapide et peut-être à bientôt car elles m'invitent en Corée en janvier. Me voilà en route pour la gare, il est 14h, h-4. Pour sortir de cette ville, je dois me repérer dans les ruelles étroites jusqu'à la rue principale, seule accessible aux rickshaws, environ 1km à faire, c'est parti. Je me débrouille pas trop mal jusqu'à devoir faire demi tour. En effet, une vache a décidé de camper là, au beau milieu d'une ruelle pas plus large qu'elle, sauf qu'il n'y a plus moyen de passer et qu'elle se fiche totalement de mes gestes. Je me perds donc un peu pour contourner ce « sacré » animal mais finis, un peu par chance je l'avoue, par retomber sur la grande rue ! Ouf ! Bon, elle est encore interdite au véhicule à moteur sur encore 2 kms. Je prends donc un vélo rickshaw et nous voilà en route pour la gare ! Le pauvre... Je pèse 78 kg, mes sacs 30, son vélo une trentaine, le tout sur un faux plat montant de 4kms !!! Nous mettrons une demi-heure, il est totalement en sueur, je lui paye la course plus 50%, une bouteille d'eau minérale et une banane achetée au marchand ambulant, le remercie 1000 fois et rentre dans la gare. Là, devant moi, une file d'attente de 30 mètres d'indiens qui se touchent tous les uns les autres pour que personne puisse se glisser entre deux, mais pas avec les mains, du corps à corps ! À cet instant vous comprenez tout de suite d'où vient l'expression une file indienne ! Il est 14h30. Plusieurs solutions :
1) je fais la queue en réduisant à néant ma zone intime et sans savoir ce qui m'attend au bout, ardu !
2) je monte dans le train coûte que coûte et payerai l'amende en cours de route avec le risque d'être prié fermement de descendre du train à l'arrêt suivant par les contrôleurs qui ne rigolent pas du tout ! Chaud, mais faisable !
3) j'en ai pas trouvé mais je cherche encore !
Finalement, dans ma réflexion j'aperçois le bureau réservé au touristes étrangers, ni une ni deux je file à leur rencontre pour qu'ils me sortent de leur chapeau magique une troisième solution.
Banco ! Il sont d'une gentillesse inouïe, s'en est même troublant dans ce pays et on s'attend toujours au revers de la médaille. Mais pas cette fois-ci, c'est sincère et ça fait du bien. Il vont jusqu'à m'emmener derrière le guichet d'où je fais maintenant face à cette même file d'attente interminable. Le guichetier me traite en priorité, impensable mais vrai ! Le problème c'est qu'il n'y a plus de place, et il a beau être le plus gentil des indiens, il n'invente pas les places ! Je lui explique que je dois absolument prendre ce train ou un autre et il me dit de revenir après 16h sans vouloir s'étendre plus que cela sur ce qu'il se passerait après 16 heures, je m’exécute plein de questionnement...
Il est 15h. J'attends donc dans la gare, assis à côté du bureau touristique qui devient en quelques dizaines de minutes le centre névralgique des touristes qui se posent tous ici. Du coup on échange sur nos impressions de Varanesi, c'est extrêmement varié, du meilleur au pire ! 16 heures sonne, je retourne au bureau, le guichetier me fait payer 200 roupies (2euros50) mais m'explique je serai sans place, pas de problème du moment que je pars ! Le train est prévu à 18 heures pour une arrivée à 13 heures le lendemain, sans siège ni couchette, ça va faire long... Tanpis, c'est aussi ça l'inde après tout, on s'en souvient toute sa vie !
I N D I A => I'll Never Do It Again ;)
Le train arrive à l'heure (rarissime), je monte, pas de place, jusque là tout est normal. Je m'arrête à un compartiment rempli de touristes, on discute, on rigole du fait que j'ai un billet « Jungle » (dixit Pierre de la gare;) ) et ils m'invitent à m'asseoir avec eux sur l'une des couchettes. Le train part, je cherche le contrôleur pour « upgrader » mon billet et avoir un lit pour les 19 heures de trajet, je le trouve une heure après m'expliquant que c'est impossible, « vous pouvez rester mais vous n'aurez pas de place, c'est vous qui voyez. »
Je retrouve donc le groupe fort sympathique composé de Rob et Lucas originaires du Colorado, Benjamin et Iris de Belgique et d'Israël, Imke et Rogier de Hollande et Sylvia d'Allemagne, une belle brochette :) L'ambiance est très sympa, eux ne se connaissent que par couple et descendent tous à Agra, une ville que j'ai déjà traversée. Je leur donne deux trois conseils pour visiter cette ville et nous discutons de nos différents parcours futurs très divers, entre les américains qui font un voyage où le vent les porte pendant 3ans, les hollandais et l'allemande 4 mois en Asie, et notre couple Israëlo-Belge 6 mois en Asie et Océanie.
L'heure du coucher sonne peu à peu, du coup on s'organise. Je dormirai directement au sol, entre les couchettes au milieu des sacs et la tête sous la table basse.
Un grand moment qui durera jusque 1h20 du matin précisément, puisque Sylvia qui est complètement gelée à cause les fenêtres qui ne ferment pas a besoin de vêtements chauds sans son sac, juste sous un des lits inaccessibles... Il faut tout défaire dans le noir sans être très bien réveillé, un autre grand moment.
Mais cela me permet de voir qu'un des passagers a délaissé son lit, je saute sur l'occasion et dort super bien pendant 20 minutes, juste le temps qu'à la gare suivante un indien me réveille pour avoir son lit. C'était prévisible !
Les sacs sont en bordel, Imke grelotte sans duvet ni couverture, je lui passe donc le mien et pars en mission dans le train pour trouver un lit vide, après tout je peux enchaîner les siestes de 20minutes, c'est toujours mieux que rien. Après quelques wagons, inutile de poursuivre, les indiens sont deux à trois par lit de 60 cm de large, et nombreux sont ceux qui dorment à même le sol. Je dois me résigner, il faut que je retourne entre les lits de mes compagnons de voyage après avoir rangé à nouveau les sacs que l'on avait eu du mal à entasser avant de se coucher. Dans l'effort, Imke aura pitié de moi et me propose la moitié de sa couchette, sauf que deux indiens ça passe, mais nous faisons deux têtes de plus qu'eux ! On en rigole en se disant que c'est juste impossible mais on essaye quand même... Je suis donc dans la position de superman sur le côté, et franchement pour dormir, on a rien trouvé de mieux aujourd'hui, d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi on ne dort jamais comme ça ;) Bref vous aurez compris que cette nuit fut difficile, mais en tournant toutes les 20 minutes les brochettes pour remboîter l'épaule en appui, nous irons jusqu'à 7-8heures ! Les indiens se réveillent doucement, rigolent, puis nous prennent en photo. Tout le groupe se lève également puis on fait bien craquer le dos, les épaules, les hanches, les genoux, le cou, et la tête … alouette ! Nous devions arriver à Agra pour 6h30, mais le contrôleur estime l'arrivée à 9h30. On petit déjeune des biscuits, il est 8h30, on redemande, le contrôleur estime l'arrivée à 10h30. On joue aux cartes, il est 10 heures, le contrôleur estime l'arrivée à 11h30. On remange des biscuits, il est 11 heures, le contrôleur estime l'arrivée à 12h30 ! On ne fait plus rien, on en peut plus, il est 12 heures, le contrôleur estime l'arrivée à 13h. Après une attente interminable dans un train qui sans le fauve malade, on arrive à Agra à 14h. C'est la destination de tout ce petit groupe, moi je dois encore faire 6 à 8h de train pour Jaipur où je suis maintenant sûr d'arriver de nuit tout seul. Ils me disent chacun leur tour de descendre avec eux et de passer noël tous ensemble à Dehli demain soir ! Le train, leur accueil chaleureux, l'ambiance, les liens qui se sont crées et ce fameux Noël à un dîner spectacle de Bollywood dont me parle Rogier qui vient de valider 8 places... Bref, ils descendent du train et 30 secondes plus tard je les suivais sur le quai ! Un Noël comme ça, ça ne se refuse pas:)
Nous passons donc la journée sur Agra où j'en profite pour visiter le vieux village et son collège. Malheureusement ils sont en pleine session d'examen de fin d'année, je ne pourrai qu'échanger quelques mots avec le directeur pendant une vingtaines de minutes. Vous pouvez voir en arrière plan les élèves attendre leur heure d'examen dans un silence de cathédrale.
Le lendemain nous voici parti pour Dehli où nous souhaitons passer le réveillon dans un des restaurants catholiques qui le fête. Les trains ayant un retard abominable pour Dehli avec une probabilité faible d'arriver avant le lendemain, nous finissons par louer une voiture avec chauffeur mais n'arriverons pas à temps pour la soirée Bollywood, peu importe l'important c'est de partager ce moment.
Il s'agira du premier Noël d'Iris, Israëlienne, qui est du coup toute excitée à l'idée de le passer en notre compagnie.
Nous trouvons un bon restaurant dans le quartier, nous commandons de multiples plats et boissons et partageons ce dîner de Noël sans se soucier une seule seconde de l'addition. Le patron est ravi bien entendu, il est aux petits soins, rien de plus agréable pour un réveillon. Nous nous offrons des petits cadeaux achetés à Agra par tirage au sort puis vient le verdict de l'addition ! Nous sommes huit pour 5800 roupies, soit moins de 8euros par personne !!! We love India !
Mais la soirée ne fait que commencer, direction l'un des plus grands Hôtels de Dehli où se trouve une soirée privée. Nous y arrivons, Ferrari, Lamborghini et Aston Martin se bagarrent les meilleures places devant le tapis rouge. Au départ, nous sommes refusés et ils nous font croire que la fête est finie... Mais en insistant un peu et en montrant que nous ne sommes ni naïfs ni dans un mauvais esprit, les portes s'ouvrent, welcome to the party ! On paye un doit d'accès en échange d'une carte de paiement créditée pour ne pas avoir d'espèces avec nous, et c'est parti pour 3 heures de danses sur les rythmes endiablés du Dj Indien.
Dans l'euphorie, nous fêtons ce premier Noël loin de nos familles en oubliant totalement les glaçons qui flottent dans nos verres...
Le lendemain, ou plutôt 2-3 heures après le retour à l'hôtel, nous serons tous malades, enfin tous sauf les filles, qui elles, n'ont pas bues, bien vues !
Deux jours couchés, à ne se lever que pour aller aux toilettes, je vous passe les détails, la tourista Indienne ne plaisante pas ! VRAIMENT PAS ! Après 2 jours de médocs, je suis à peu près sur pieds. Je devais prendre l'avion la veille avec Iris pour visiter le Rajahstan, elle est partie il y a déjà 24 heures, trop tard. Il est 10h20, Benji prend l'avion pour le sud où il compte y surfer, comment mieux me convaincre ? À 11h j'étais dans le taxi avec lui pour l'aéroport, sans billet ! J'obtiens l'un des derniers tickets pour Kovalam et on décolle pour 4 heures 30 de vol ! Rien de mieux que du repos au soleil pour se remettre d'une grosse tourista, je décide donc d'y passer une semaine de vacances, de surf, de bronzette... bref le farniente à l'indienne:)
Nelson Mandela, plus qu'une vie, un combat.
La semaine passée, une personnalité parmi les plus importantes de l'humanité au regard des droits de l'Homme nous a quitté, je ne ferai pas de long discours mais simplement une citation de lui :
Pour les plus jeunes qui ne connaissent pas forcément la vie et les combats de cet homme, il n'est jamais trop tard, je vous conseille donc de lire Un long chemin vers la liberté, L'apartheid.
PS : ce dernier mot ne vous parle pas ?
Prenez 5 minutes pour une recherche internet et une lecture instructive.
Voici une production artistique réalisée par les élèves de Bluebells International à NewDehli
Le tour des Annapurnas
Voici le récit d'une formidable aventure dans la chaîne de l'Himalaya.
Vivez Kathmandu et sa vallée de l'intérieur
Premier réveil à Kathmandu
Samedi soir, première soirée avec Yam et sa famille. Leur demeure fait deux pièces, environ 20m carré, une cuisine et une pièce à tout faire dans laquelle il y a la TV, et internet provenant de câbles qui viennent de l'étage du dessous par la fenêtre qui ne peut donc pas fermer. Ils m'offrent un repas délicieux à base de riz et de légumes marinés dans du curry :) hum...
Les enfants ont entre 2 et 10 ans, ils vont à l'école en anglais et apprennent le Népalais comme langue traditionnelle, ils sont impressionnés mais adorables. Quand j'arrive, je précise qu'ils ne savaient pas que je suis enseignant, ils sont en plein travail scolaire autonome et les deux grandes soeurs apprennent la base à leur petit frère, à trois sur une table basse d'environ 30cm par 80cm. La maman coud un vêtement et nous discutons longuement avec Yam.
21h30, je n'ai pas dormi dans un lit depuis vendredi matin 6h30, je tombe de fatigue, ça tombe bien, les népalais se couchent tôt et se lèvent tôt, tout le monde au lit.
Dimanche, 5h. Yam se lève. Il doit partir pour les élections pendant deux jours, il joue un rôle important, j'étais réveillé. Juste après son départ, je suis happé par une musique qui vient du bas de la ruelle, il s'agit d'un temple.
La musique est un appel aux dieux pour les remercier de cette journée qu'ils offrent aux népalais.
Il est 6h, Thamel s'éveille...
J1 H23 Paris London Dubaï
Paris - London
Après avoir remplacé les applis téléphone, contacts et message par viber, skype et couchsurfing, me voici à Dubaï, via un transfert par Londres dans un car empruntant l’eurotunnel. Vous savez, cette sorte de frigo géant sur rails dans lequel on doit rentrer ; on se croirait dans un film de science fiction sur la fin du monde avec comme seule solution pour survivre : rentrer dans cette boîte de conserve! Finalement Spielberg n’a rien inventé ;)
Finalement un transfert sympathique aux côtés de Joséphine et de half pints à qui je souhaite une excellente expérience aux USA, enfin quand tu auras ton visa ;) Sacrés ricains…!
Aller hop, dans l’avion, avec émirates aux petits oignons, la grande classe, je me dis que je vais pouvoir dormir comme un prince :):)
Dubaï où la frontière qui tombe le voile
Me voici à Dubaï, il est 7h du mat heure locale, 4heures à paris, j’ai passer le voyage à côtés d’une jeune fille Londonienne adorable, blonde aux yeux bleues, de 2 ans et demi… qui a passé son voyage à me parler dans « son anglais », renverser son lait sur mes pompes, et pleurer pendant les 4 dernières heures car elle était très fatiguée. Je ne voyagerai plus qu’avec Emirates ! :)
Excellente nouvelle en descendant de la garderie : Visa gratuit pour visiter Dubaï !!! Mais bon, on s’enflamme pas, avant je dois récupérer mon sac, passer la douane, repasser la douane pour la photo sans sourire et en ouvrant les yeux mais pas trop, me renseigner sur l’itinéraire pour aller au terminal 2 auprès des agents qui ont un fort accent d’Afrique de l’Est, me rendre à ce fameux terminal 2 après 2 métros et un bus!
Voilà, j’ai donc passer tous les tests avec brio, sauf qu’après les 2 métros ultramodernes, c’était sans compter sur l’extrême gentillesse de Mr Han, ce pakistanais adorable qui vit à Dubaï depuis 5ans et dont au bout de 2 tentatives, je n’ai pas osé demander une troisième fois son job dont je n’ai strictement rien compris, enfin si : qu’il était agent de l’administration, chauffeur mais dans les bureaux… :-/ Bref, lui a compris que j’attendais le BUS 3-1 pour aller au T2 et me dit « come, it’s not far », va chercher sa voiture et me dépose juste devant! Il refuse mon billet parce que ça lui fait plaisir et qu’il n’a pas fait cela pour l’argent. Je le remercie 20 fois, lui propose un café mais il doit aller chercher son ami… alors bonne route à toi Mister, et encore merci pour cette belle leçon de vie.
Vous l’aurez compris, une fois Mr Han reparti il me restait 2h30, sachant que je devais être 2h avant le vol pour l’enregistrement, du coup Dubaï sera for the next time;)
En revanche, le contraste avant/après la frontière est marquant, mais pas non plus écrasant, le voile tombe sur les femmes qui sont très peu présentes aux postes généralement occupés par la gente féminine en France, il faut donc s’habituer aux hommes de ménages! Finalement, ne serait-ce pas le pays rêvé de beaucoup de femmes…?
Aller j’embarque pour Kathmandu, mais je profite des dernières minutes pour apprendre l’arabe. La preuve, sur la photo, c’est marqué Mc Donald! :p
Le voyage a commencé
Le voyage ? Oui, il a déjà commencé dans nos têtes, c'est certain !
Il nous tarde vraiment de partir ! Éplucher tous ces guides, et encore nous ne les avons pas tous mis sur la photo, ne font qu'empirer cette envie de transformer les jours en heures, les heures en minutes, les minutes en secondes... Chaque jour qui passe est une torture de plus en attendant le décollage.
Les photos, les passeports, les visas, les vaccins, les assurances, les banques, les mutuelles, les billets d'avion, les réservations, les contacts, les itinéraires, les attestations, les déménagements, les impôts, les déclarations sur l'honneur, les lettres d'hébergement, les préparatifs, les consultations médicales, les demandes d'autorisation, et j'en passe, et j'en oublie...
Bref, vivement que tout cela prenne une forme concrète, sac sur le dos, chaussures aux pieds et passeport dans la poche ;)
J'en profite pour tirer un grand coup de chapeau et une petite dédicace à Marie qui s'occupe parfaitement bien de la partie la moins enthousiaste de toute, l'administratif ! ;)