De l'eau de l'eau et encore de l'eau!
Les chutes d'Iguaçu, qui signifie "grande eau", forment une partie de la frontière entre deux grands pays du ballon rond, j'ai nommé le Brésil et l'Argentine.
Je vais donc d'abord observer les chutes du côté brésilien puisque je viens de Rio de Janeiro!
Le chemin qui longe les chutes n'est vraiment pas long, on le parcourt en seulement un petit tour de cadran en se faisant des amis ailés...
Plus on avance vers les cascades, plus le bruit est assourdissant et vous annonce l'approche des plus grosses chutes...
Après avoir heurter les rochers l'eau projetée dans les airs est en particules si fines qu'elle se vaporise dans l'air et produit une bruine constante qui n'est pas la meilleure amie de la photo, ni du photographe, mais l'impression visuelle est si saisissante voire vertigineuse, qu'elle vaut bien le prix de cette douche tout habillé en restant bouche bée devant ce spectaculaire décor naturel.
Même les arcs sont dans le ciel ... ;)
Le débit moyen est de 1500m3 par seconde, cela représente 1 million et 500 mille litres d'eau par seconde, et monte jusqu'à 6 millions au moment des crues, c'est vous dire si l'eau ne manque pas ici!
Je n'ai pas encore vu les chutes Victoria au Zambèze, ni les fameuses du Niagara, mais il parait que la sensation de puissance d'Iguaçu n'a pas d'égal. Depuis le confluent avec le Parana, toute cette eau traverse les plateaux bas s'épanchant jusqu'a 1500m de large avant de se diviser dans le parc national et de transformer chacun de ses bras en chute tentaculaire!
Ces cascades sont dues à une abrupte faille géologique en forme d'arc de cercle, presque un amphithéâtre! Selon la légende, le dieu-serpent M'boi vivant dans les eaux d'Iguaçu vit le reflet dans ses eaux de la belle Naipi et en tomba amoureux. Il exigea sa main mais le coeur de la jeune femme était déjà occupé par un guerrier de la tribu, j'ai nommé Taroba.
Le jour du sacrifice, les amants profitèrent de l'euphorie générale à l'alcool de maïs pour s'enfuir en canoë. Mais le bruit des rames alerta le roi M'boi qui d'un grand coup de queue brisa le lit du fleuve.
Naipi fut transformée en rocher au pied des chutes, condamnée à rester coincée sous la puissance des flots, tandis que Taroba se vit muer en palmier au sommet de la cascade, ne pouvant plus jamais voir ou approcher sa dulcinée.
Du côté argentin, on observe d'abord les chutes du dessus à travers une végétation sauvage
et au milieu d'une faune dense et diverse. En parlant de faune, savez-vous ce qu'est cet animal qui jonche partout les passerelles du parc national?
Je vous accorde l'ignorance tant il s'agit d'un animal que l'on rencontre plus souvent dans les livres de sciences que dans notre nature européenne, un gourmand invétéré aux grandes dents, j'ai nommé le coatis. Il semble totalement inoffensif et affectif, cependant s'il n'est pas dérangé par la présence touristique, gare à celui qui tenterait de le caresser, il connaîtrait alors le goût acerbe de ses dents affutées!
Les chutes sont encore plus impressionnantes du côté argentin car on se trouve vraiment au coeur de l'action.
On peut presque toucher l'eau!
Ou sauter dans la cascade...
Une fois le tour des chutes accompli, il est possible de faire un tour de bateau qui vous approchera du spectacle pour en ressentir pleinement la puissance, et quelle puissance... Je vous laisse apprécier cette vidéo pour vous en faire vous-même votre propre impression, bienvenus au coeur des chutes les plus puissantes de la planète :
Alors, la douche était bonne? Pour ma part je suis un tout petit peu mouillé...
Il est donc temps de rentrer au sec pour affronter demain de nouvelles aventures en plongeant dans l'histoire des missions jésuites.
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