Buenvendido en Chile, encore plus beau!
Je suis bien arrivé au Chili depuis quelques heures et je prends directement l'avion pour San Pedro de Atacama. Dès le vol la lumière caressant la fameuse cordelière des Andes me donne envie de rester appuyé sur le bouton de l'appareil photo pour ne pas en perdre une miette.
Cette ville se situe aux portes du désert d'Atacama, simplement la zone désertique la plus sèche, la plus aride au monde. Les précipitations extrêmement faibles voire inexistantes durant toute l'année n'excèdent pas plus de 0,04 mm d'eau par an en moyenne dans certains endroits ! Inutile de vous demander si j'ai pu faire une faute de frappe pour 0,04 millimètre, il n'y a pas d'erreur ! En fait si vous demandez à un habitants la dernière fois qu'il a plu dans ces zones extrêmes, il peut vous répondre : « je ne sais pas je n'ai que 79ans ! » Mais ça c'était une semaine avant mon arrivée, car figurez vous qu'il y a neigé 4 jours auparavant, un phénomène extrêmement rare dans ce désert. Le ciel y est souvent totalement dégagé et d'une clarté exceptionnelle d'où le fait que les astronomes aient décidé de construire ici la prochaine base d'observation du ciel qui sera la plus puissante jamais construite.
Il y fait tellement sec que je ressens le besoin de mettre du baume à lèvres 4 à 5 fois par jour alors que je suis plutôt du genre à ne même pas en mettre au ski...
Le jours la température est de 20 à 25 degrés ce qui est plutôt agréable, mais la nuit, ou plutôt 15 minutes après le coucher du soleil, celle-ci chute en dessous de 0 de 10 à 15 points! Et le comble c'est qu'ici il n'y a ni chauffage ni isolation, d'ailleurs cela ne servirait pas à grand chose car il n'y a pas de fenêtre non plus ! Autant vous dire que sans duvet, c'est avec 4 couvertures, 1 jean, 2 T-shirts, 2 pulls et d'énormes chaussettes en laine de yak made in Népal que j'ai pu réussir à dormir sans grelotter ! Voici donc le décor planté pour les conditions d'hébergements que j'ai choisies, oui les moins chers car ici le tourisme fait des ravages chez monsieur les petits prix !
Passons maintenant au vrai décor, celui qui en fait l'une des places les plus attractives du Chili, le désert d'Atacama et ses merveilles. Tout d'abord je me rends en VTT à la lagune de Cejar, deux lacs salés au milieu du désert rivalisant de beauté. En chemin, on se sent vraiment perdu au milieu de nulle part, certes, en plein désert...
Les paysages sont incroyablement grandioses et les distances immenses vous paraissent à porter de pédale tellement c'est plat, comme ce volcan qui est à environ 80 km!
Cependant la réalité vous rattrape vite quand vous avez fait 18 kilomètres et que rien ne change dans le décor, vous vous rendez alors vraiment compte de l'immensité du désert. Pas trop envie de rencontrer le moindre problème technique... trop tard, il faut changer une roue ! Heureusement les loueurs sont habitués à ce genre de soucis et vous donne tout le nécessaire pour réparer, y'a plus qu'à comme dirait l'autre !
Il y a pire comme décor de garage non ? La roue regonflée, à nous la lagune ! Aux abords des lacs, les montagnes jouent à se refléter dans les eaux turquoises et translucides à souhaits pour faire de vos photos de vrai cartes postales !
Après la photo, juste incroyable, paraissant même fausse tellement les couleurs sont peu communes, vous pouvez troquer votre appareil contre votre maillot de bain. Et si vous ne savez pas nager, aucun problème ! Non pas du fait que ce soit peu profond, mais du fait qu'ici le sel joue le rôle du gilet de sauvetage vous faisant flotter énormément, encore plus que dans la mer morte parait-il.
Le second lac est connu pour être très apprécier des flamants rose à la saison chaude, malheureusement ils ont migré plus vite que prévu avec la tombée de la neige la semaine passée.
Mais si vous y allez en février mars par exemple, voici ce que vous pouvez observer (merci google images)
La nuit tombant à 17h30, soit dans 1h30, juste le temps de gagner coyote roc pour un coucher de soleil parait-il remarquable. Arrivés juste à temps pour le spectacle, nous savourerons quelques minutes de théâtre sauvage sur la chaîne de montagne qui nous sépare de la Bolivie.
De quoi vous réconforter après 27 kilomètres dont les 5 derniers en montagne ! Ouille ouille ouille... Je ne suis pas Christopher Froome moi, et surtout... je ne bois pas les mêmes choses ! Et bime, prends ça juste avant le tour de France que tu vas gagner en explosant les records établis par tous les tricheurs passés et en affirmant que tu es aussi propre qu'un nouveau né, à d'autres ;)
Bon, pas là pour polémiquer alors en route pour l'altiplano de Tatio et ses geysers, c'est bien plus intéressant. La journée s'annonce assez rude car nous faisons pas moins de 3300 mètres de dénivelé positif pour atteindre les 4300 sur le plateau ! Autant vous dire que là haut les efforts sont limités au minimum par manque d'oxygène et surtout par manque d'acclimatation à ces conditions respiratoires, mais le jeu en vaut la chandelle comme on dit :
Ici, contrairement à la Nouvelle-Zélande, les geysers sont au rendez-vous et crachent leurs substances plus ou moins chimiques jusqu'à 5 à 6 mètres de hauteur par cycle de 2 minutes pour les plus rapides.
Un périmètre de sécurité fait de petits cailloux est dessiné autour de chaque geyser car leurs abords sont extrêmement fragiles et sont parfois coupables d'homicides sur les aventuriers trop curieux.
Comme je n'ai pas franchit les petits cailloux, je suis toujours là pour continuer l'aventure.
C'est donc après une bonne nuit de sommeil et une petite journée de repos jusqu'à 15 heures afin de se remettre de l'amplitude de la veille, que je me mets en route pour du Sandboard dans la vallée de la mort !
Le sandboard c'est du snowboard sans la neige, mais d'abord, il faut grimper!
Vous dévalez les pentes des dunes de sables fins en essayant de garder l'équilibre, c'est plutôt sympa mais ne vous attendez pas aux sensations de glisse que l'on retrouve sur les pistes blanche, soyons honnêtes.
En revanche ça fait moins mal quand on tombe et c'est plutôt sympa de ne pas être habillé en bibundum, et puis rien ne vaut une bonne partie de bataille de grains de sable ! ;)
Une fois le transfert des grains du désert à l'hôtel effectué sans encombre, une bonne douche vous permettra de les déposer en lieu sûr et une bonne nuit de sommeil vous permettra de vous reposer en compagnie des milliers de grains de sable résistants à toutes vos tentatives sous la douche... Tout ceci est très important avant de décoller pour la lune ! Oui le lendemain je visite la vallée de la lune, paraît-il que son nom vient de son décor lunaire, il me faudra donc faire un séjour sur l'astre pour comparer ;)
En attendant de prendre un billet avec Tintin, objectif canyon de la lune.
Ce dernier fut creusé par l'érosion durant des milliers d'années me permettant aujourd'hui de retrouver les paysages des petits canyons des USA, dans le grand ouest plus particulièrement. Une roche rouge, du sable ocre et un ciel bleu, de quoi faire un parfait terrain de jeu pour les fans de westerns... ou faire de nouvelles cartes postales ;)
Quelques coups de pédales plus loin, voici le désert qui envahit le canyon mixant ainsi les dunes aux roches rouge toujours dans un fond bleu étincelant !
Un peu plus loin, les roches laissent place à un gigantesque plateau, comme si les pics rocheux avaient été aplatis par un tampon géant.
Ensuite, la nature a voulu copier Rome, et faire un théâtre naturel exceptionnel, de certains points de vue on a vraiment l'impression d'un stade antique romain ou grecque en deux fois plus gros.
La photo suivante est de google images car une fausse manipulation m'a fait perdre la même avec un parfait ciel bleu...
Encore un peu moins près, vous trouverez ces célèbres pics rocheux.
Enfin sur le chemin du retour, escaladez donc la roche pour vous offrir le plus beau coucher de soleil de la région (selon moi), encore plus beau qu'à coyote roc.
Il n'y a plus qu'a attendre le moment du coucher...
Et même s'il faut rentrer en VTT par un froid glacial après le sunset, ce dernier vaut le coup d’œil.
Même sur les montagnes au loin...
Encore un moment incroyable dans ce voyage.
Pour l'anecdote, merci à Aurélien et Ondine qui font un tour du monde également et qui m'ont évité la transformation en glaçon du retour en VTT. Très sympa, d'ailleurs voici leur blog : www.bicketsworldtour.com
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