Titicaca, c'est une réponse du trivial poursuit non?
Mon premier arrêt en Bolivie se nomme Copacabana!
Ne confondez pas avec la célèbre plage brésilienne que je visite dans dix jours, il s'agit d'une ville accrochée au lac Titicaca qui marque une frontière entre la Bolivie et le Pérou.
Si Copacabana est plutôt agréable, et possèble un très belle cathédrale,
c'est surtout pour les îles que l'on y fait une halte, notamment Isla del sol, l'île du soleil. Cette petite île de 12 kilomètres de long pour 8 de large offre une atmosphère à la fois rurale et balnéaire.
Cependant, ce n'est pas la mer, bien que tout y soit, mouettes, bateaux de pêche, horizon bleu à perte de vue et même houle par vent fort, il s'agit d'un lac, en l'occurrence le lac navigable le plus haut du monde (3812 mètres) et le plus grand lac d'Amérique de sud en volume d'eau.
Ce lac tirerait son nom soit d'un rocher situé sur l'Île du soleil, Titi Khar'ka, ce qui signifie « Roc du puma », soit d'une déformation de titijaya, qui signifie « puma de pierre » (en référence aux pumas noyés et transformés en statues de pierre selon une légende locale) mais aussi « homme de cendre » car les indigènes avaient pour coutume de brûler des vierges en offrande à Ayuma, dieu de la vie et de la mort ; en fait, l'Isla del Sol est le véritable centre de la mythologie inca.
Outre la mythologie, ce qui est sûr c'est que la truite fraîchement pêchée dans ces eaux est LA spécialité locale et croyez-moi, on se régal! Surtout la version sauce à l'ail, un vrai délice.
L'île du soleil, principale attraction touristique de Copacabana est la plus grande île du lac, elle possède un relief vallonnée sur un terrain aride et rocailleux. Les locaux qui sont moins de deux mille, sont indiens d'origine Queshua et Ayamara et vivent d'élevage, d'agriculture, d'artisanat, de pêche et de plus en plus de tourisme.
Pour traverser cette bande de terre qui ne dépasse pas les 300 mètres au dessus du lac, le plus simple est d'accoster au nord de l'île, de marcher dans les empreintes du soleil,
puis passer devant le rocher sacré, la "Roca Sagrada", qui selon la légende fut l'endroit d'où partirent Manco Capac et Mama Ocllo pour fonder Cuzco, c'est pourquoi Isla del Sol joue un rôle fondamental dans la mythologie Inca. Il parait que la toucher porte chance, prospérité, bonheur, amour... et les numéros du prochain loto?
Ensuite, juste en face à vrai dire, se trouve la table aux sacrifices, car en fait à l'époque des Incas cette île était un sanctuaire où s'y trouvait un temple avec des vierges sacrifiées en offrande au dieu Soleil, quelle belle vie...
Bref, ensuite vous prolonger votre chemin jusqu'aux ruines, plus de 80 tout de même datant la période Inca vers le XVe siècle après J.-C. Selon les archéologues, il y aurait eut vie ici depuis troisième millénaire avant notre ère, ça en fait des baux!
Ensuite il faut emprunter le chemin des crêtes, ou plutôt la route sacrée de l'éternité du soleil, qui traverse l'île sur huit kilomètres du nord au sud.
Les points de vue sont splendides,
on aperçoit même par endroit la cordillère royale qui culmine à plus de 6300mètres.
Sur le chemin on rencontre un peu de vie locale qui pratique la culture en terrasse et l'élevage.
Ici vous pouvez séjourner une ou plusieurs nuits
et ainsi profiter le lendemain des nombreuses criques qu'offre cette île.
À l'extrémité sud de l'île, à Yumani,
vous descendez un escalier inca ou l'escalier rural accompagné ou pas de quelques ânes...
qui vous mènera au port pour rentrer sur Copacabana après un séjour d'un autre monde...
Pour ma pomme, direction La Paz et la route de la mort!
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