Blanche au milieu des montagnes...
En venant du nord du Chili, le premier arrêt au Pérou se fera à Arequipa, une ville du Sud, dans les terres, connue pour la blancheur de ses monuments dans le centre historique.
La légende raconte que la lune séjourna dans la ville et qu'en partant elle y laissa sa trace blanche...
Bien plus qu'un simple arrêt entre deux pays, cette ville possède un véritable charme, une atmosphère artistique et moderne, vivante de jour comme de nuit.
Le centre historique est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est en effet magnifique.
Ces édifices en pierre rendent les ballades en ville charmantes voir romantiques, en voici quelques exemples :
Il y a aussi ici le "monasterio de santa Catalina" qui se visite. Ce couvent est une véritable ville dans la ville. Il a ses propres rues, ses places, sa fontaine, tout y est. Fondé en 1579 il accueilli quelques 180 nonnes et leur 300 servantes. Seules les riches familles pouvaient y « enfermer » leur cadette tant la dot était importante.
Pas le droit de parler ni de sortir, leur vie devait entièrement être dédiée à dieu... heureusement depuis la visite du pape Jean-Paul II en 1985, ces interdictions se sont vues levées et elles peuvent désormais communiquer et sortir de temps en temps. Cependant, ce type de pratique n'est plus vraiment à la mode et seulement une trentaine de nonnes et servantes entre 25 et 90 ans occupent les nouveaux lieux.
Voici les parloirs,
le patio du silence,
d'élégantes rues,
Un appartement,
Le cloître des orangers
les cuisines,
le lavoir,
et enfin la fontaine de la place sociale.
Outre son centre historique très riche, Arequipa bénéficie d'une situation géographique idéale.
Entourée de montagnes dépassant les 6000 mètres elle jouxte également l'un des plus profond canyon du monde, le canyon del rio colca.
Plus de 3400 mètres de profondeur, ce qui en fait le deuxième au monde dans sa catégorie derrière celui de Cotahuasi (3535m).
Colca signifie terrasse, c'est en effet du fait que les successions de générations depuis un millénaire ont toujours cultivées les pentes de ce canyon de cette façon, la seule vraiment possible sur ces versants.
Cela donne aujourd'hui des paysages absolument magnifiques prisés par les touristes dont je fais bien parti pour une fois.
Ce sont des indiens et non des incas qui ont inventé ce mode de culture en récupérant l'eau de la fonte des neiges par un réseau astucieux de canalisations.
Mais le plus beau ici, ce n'est pas la vue que l'on a mais la vue de ceux-là...
Les condors.
Ces oiseaux sont majestueux, ils mesurent jusqu'à trois mètres d'envergure. Les jeunes sont plumés de marron tandis que les plus âgés se réservent l'élégance en se parant de noir et blanc de toute beauté.
Ils jouent avec les courants ascendants avec une précision incroyable, frôlant les pics rocheux à quelques centimètres.
Parfois il arrive qu'ils viennent faire une virevolte juste au dessus de nos têtes pour nous montrer à quel point ils sont grands, et c'est vraiment impressionnant.
Jamais je n'aurai pu imaginer observer pendant près d'une heure ces êtres exceptionnels d'aussi près. Rien que pour cela jouer au pur touriste qui fait un "day tour" en vaut la peine. Et pour aller au bout du tourisme d'exploitation, il fallait bien la photo avec un aigle sur le bras, regards croisés...
Celui-ci fait environ 1m50 d'envergure, c'est déjà impressionnant croyez-moi!
Mais promis, je n'irai point caresser les tigres drogués!
Bref, sur ce je m'envole avec eux pour aller me rafraîchir plus au nord dans une Oasis... à bientôt ;)
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